Honneur, loyauté, héroïsme et foi en Dieu

A travers l’histoire de la Guerre de cent ans, on remarque que l’honneur, la loyauté et l’héroïsme sont les valeurs de référence. Ce sont les valeurs de la chevalerie. Accomplir des actes de bravoures héroïques pour les siens ou pour Dieu, semble être le sens de la vie.

La société est féodale, entièrement dirigée par les nobles et le clergé et l’économie est essentiellement rurale, basée sur les revenus de la terre.

La référence politique reste l’empire romain et beaucoup de personnes à l’époque, continuent à croire que le monde connu, c’est à dire essentiellement l’Europe sera un jour réunifiée comme un seul pays et sous la tutelle d’un roi (ou d’un empereur) et du pape.

Soldats du Christ

Soldats du Christ

Avant la guerre de cent ans

Edouard III (1312 – 1377) en Angleterre

En Angleterre, dans la nuit du 21 septembre 1327, le roi Edouard II est assassiné. Il s’agit d’un complot ourdi par sa femme Isabelle, une des quatre filles de Philippe le Bel, et son amant Mortimer.

Le nouveau roi Edouard III n’a que 14 ans au moment des faits, il est trop jeune pour gouverner. Mais trois ans plus tard, il se venge sur Mortimer en le faisant arrêter et condamner à mort. Sa mère Isabelle, la reine d’Angleterre, est quant à elle, faite prisonnière dans un château se situant dans le comté de Norfolk.

Norfolk - emprisonnement d'Isabelle - Guerre de Cent Ans

Norfolk – emprisonnement d’Isabelle – Guerre de Cent Ans

Avec avec cette événement commence la période “la plus brillante de l’histoire de l’Angleterre du Moyen Age”.  Edouard III rêve d’être un chevalier, un héros de tournois et le favori des dames. Il est connu à l’époque pour sa joie de vivre, son audace  et sa personnalité rayonnante. C’est en pleine Guerre de cent ans, en 1348 qu’il fonde l’ordre de la jarretière, le plus élevé des ordres de chevaleries britanniques, avec sa devise célèbre : “Honi soit qui mal y pense”, avec un seul « n », selon l’orthographe de l’époque.

 

En France, mort de Philippe le Bel

Avec la mort de Philippe le Bel en 1314 meurt la descendance masculine de la famille des Capet en France. Sa succession pause des difficultés. Edouard III revendique le trône puisqu’il est le petit fils de Philippe le Bel. Mais comme cela a déjà été le cas dans le passé, la noblesse française peut faire barrage et proposer un autre successeur : le neveu de Philippe le Bel, Philippe VI de Valois. Celui accède au trône en 1328, soit un an plus tard que Edouard III en Angleterre. En 1328, la famille de Valois qui succède à la famille Capet. A cette époque en France, des puissantes familles rivales se disputent le trône.  Cette rivalité entre puissantes familles est la source majeure d’inspiration de la série fantastique actuelle, “Games of thrones” .

Malédiction de Jacques de Molay, le dernier templier

Pour la France, c’est le début d’une période sombre, celle des “Rois Maudits”.  Quelques années auparavant, Philippe le Bel a mis fin à l’ordre des templiers et les a fait arrêter et saisir leurs biens en 1307.  En 1310, cinquante quatre Templiers furent envoyés au bûcher. Mais le maître du temple, Jacques de Molay, avant de mourir sur le bûcher 7 ans plus tard en 1314, prononça sa malédiction légendaire « Vous serez tous maudits jusqu’à la treizième génération » contre le roi de France et ses descendants. C’est cette malédiction qui inspira le livre “Les Rois maudits” de Maurice Druon.

Pape Clément ! Chevalier Guillaume ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races !

La malédiction est à la quatrième minute de la vidéo ci-dessous :

 Succession difficile et fin de la dynastie mâle des Capet

Cette malédiction porte ses fruits. Un mois plus tard, le pape Clément décède et trois mois plus tard, c’est Guillaume de Nogaret qui meurt. Et avant une année, Philippe le Bel tombe lui aussi en 1314 à cause d’une maladie qu’on n’a pas pu identifier avec certitude. Après lui vont se succéder et mourir ses trois fils en quelques années. D’abord, Louis X le Hutin qui décède le 5 juin 1316 à l’âge de 27 ans. Et le fils de celui-ci décède quatre jours après sa naissance. Ensuite, Philippe V le Long meurt le 3 janvier 1322 à 30 ans. Enfin, Charles IV Le Bel meurt le premier février 1328 à 33 ans. Et avec lui, c’est la branche mâle de la dynastie des Capet qui s’éteint.

Notons que cette fin brutale de la dynastie des Capet est un coup de tonnerre, une vraie fracture. En effet, cette famille règne sur la France depuis Hugues Capet, arrivé sur le trône en 987. Et à chaque succession, il y a un fils aîné, un mâle, prêt à prendre le pouvoir sans coupure jusqu’en 1316, à la mort de Louis X au point que les historiens parlent du “miracle des Capet”.

Philippe VI de Valois (1293 – 1350) en France

Revenons à la mort du troisième frère, Charles iV l Bel. A ce moment-là, on a une situation particulière. Edouard III, l’actuel roi d’Angleterre, prétend succéder au trône car il est le petit-fils de Philippe le Bel via sa mère, Isabelle. Et la loi française n’exclut pas explicitement la succession féminine.

Mais des vassaux se réunissent et font barrage à ce scénario. Ils s’accordent pour faire accéder Philippe VI de Valois, le neveu de Philippe le Bel à la fonction de roi. Celui-ci est décrit comme une personne irrésolue, dominé par sa femme. Philippe VI a une conception idéaliste et romantique typique de l’époque. Il veut réaliser une croisade en Terre sacrée et souhaite s’associer au roi d’Angleterre dans cette mission.

Bien entendu, cela ne va pas se passer du tout comme il l’avait prévu.

Angleterre – France, dégradation des relations

Cela a toujours agacé Edouard III que Philippe VI de Valois affiche ouvertement sa sympathie vis-à-vis des Écossais durant les guerres Écosse-Angleterre 1296-1328 et 1332-1357.

D’autre part, depuis quelques dizaines d’années, la France cherche à asseoir sa domination sur la Flandre. Mais ce n’est pas simple parce que l’allié commercial naturel de la Flandre est l’Angleterre. Le cœur de l’industrie de la Flandre est le textile et elle a besoin d’importer de la laine d’Angleterre pour produire. Ensuite, elle vend ses draps à l’Angleterre. Ce sont donc des liens économiques forts qui lient la Flandre à l’Angleterre.

Le roi anglais Edouard III veut pousser les villes flamandes à se rebeller contre la France. En 1336, il interdit l’export de laine vers la Flandre. C’est une bonne tactique car cela pousse des tisserand flamands et d’ailleurs à aller s’établir en Angleterre et ainsi développer une industrie anglaise. Mais la tension entre la France et l’Angleterre s’agrandit.

1337 : Début de la guerre

En 1337, Edouard III d’Angleterre accepte officiellement le titre de roi de France et la guerre commence. A ce moment, la France a une population 6 fois plus importante que celle de son rival. Elle jouit d’une réputation de pays raffiné, avec une culture riche. Elle est également considérée comme le pays le plus puissant du continent. Rien ne laisse présager que l’Angleterre peut rivaliser en puissance avec la France. Mais les Anglais ont deux atouts dans leurs mains. D’abord, ils ont une armée mieux organisée et qui s’est aguerrie tout au long de la guerre avec l’Écosse. Ensuite, ils disposent d’une nouvelle arme redoutable : l’arc long (the long bow) qui est originaire du pays de Galles.

La bataille de Sluis 1340

Le début de la Guerre de Cent Ans démarre lentement, les armées françaises et anglaises ne se rencontrent presque pas. La première bataille se déroule en 1340 à l’endroit où se trouve Sluis actuellement.

Sluis

Sluis

Le roi anglais Edouard arriva avec une flotte d’environ 200 bateaux. Les Français viennent à leur rencontre avec une flotte bien plus importante et ils ne doutent pas de leur victoire.

L’amiral anglais feignit de prendre la fuite et les Français crièrent “Ils ont peur, ils prennent la fuite”. Mais ensuite, la flotte anglaise, vira pour attaquer de face les français. Une pluie de flèche s’abattit sur la flotte française. Ensuite, les chevaliers dégainèrent leurs épées et partirent à l’abordage des deux côtés. Le combat dura neuf heures, et se conclut par une défaite sévère pour les français : 25000 morts ou noyés pour seulement 4000 chez les Anglais. A la faveur de l’obscurité, les Français prirent la fuite avec seulement 30 bateaux.

C’est la première victoire majeure des Anglais en mer dans leur histoire. A la suite de cette bataille, Edouard III envoie une lettre à Philippe de Valois pour le combattre en duel afin d’éviter de faire couler plus de sang chrétien, ce que Philippe refusa en répliquant que si un vassal envahissait son pays, il pourrait l’en chasser.

Des plâtres pour tous

Malgré les victoires anglaises, les bénéfices de la guerre sont presque absents. La guerre leur coûte beaucoup d’argent et ne leur rapporte rien ou pas grand chose. Edouard bouge avec son armée, attaquant de temps en temps et pillant ce qu’il peut mais il ne conquiert pas systématiquement de région.

Du côté français, c’est pire : l’autorité du roi dégringole et il ne trouve pas la parade.

Dégâts collatéraux chez les banquiers italiens

Même s’ils dominent les batailles, les anglais n’en tirent pas que des avantages. Passé l’euphorie des premières victoires, la vérité tenace des chiffres revient vite. La guerre coûte beaucoup d’argent aux anglais. En effet, les banquiers italiens leur ont prêtés des sommes considérables à un taux avantageux et les anglais n’arrivent pas à rembourser. Malgré leurs efforts, l’argent n’arrive pas et finalement, en 1345, la maison italienne Bardi fait faillite et la maison Peruzzi suit peu de temps après. C’est un choc parmi les banquiers italiens.

 

La bataille de Crécy 1346

Tout au Nord de la France, un peu en-dessous de Calais, on trouve le village Crécy. En août 1346, les Anglais et les Français s’affrontent dans une bataille importante de la Guerre de Cent Ans.

Les chevaliers anglais, pour encourager leurs archers, descendent de leur chevaux et protègent physiquement à pied leurs archers.

La bataille de Crécy est également la première apparition du “Prince Noir”, le fils aîné de Edouard III. Même si celui-ci est capturé, il sera délivré par un soldat de son armée. Il n’a que 16 ans au moment des faits.

C’est une victoire écrasante pour les Anglais. Et le Prince Noir est nommé “chevalier” à son retour.

L’année suivante, les anglais doublent la mise en prenant Calais.

Après cette nouvelle victoire des Anglais, le moral et la renommée des Français  continue de chuter, et on cherche une bouée ou un signe d’espoir autour de soi.

La peste 1348-1351

La peste frappe partout en Europe, même dans les régions isolées et reculées. Et la maladie frappe plus durement les jeunes et les bien-portant que les personnes âgées. Des gens pensent que la maladie est une punition de Dieu et organisent des processions où ils s’auto-flagellent. Et bientôt ces processions, où participent les couches les plus basses de la population dégénèrent en pillages et en violences. C’est ce qui amène le pape à interdire ces processions en 1349.

1350, Mort de Philippe VI et succession de Jean II le Bon

Le Roi Français meurt en 1350 et laisse un pays pillé et exsangue à son fils Jean II, qui lui… pense à s’amuser. Son portrait est au Louvre… et ci-dessous :

Jean II le Bon

Jean II le Bon

La bataille de Poitiers 1356

En été 1356, le Prince Noir veut rejoindre son père en Normandie, il vient du sud et remonte vers le Nord avec son armée. Mais l’armée française de Jean II à Poitiers, dont l’armée est cinq fois plus importante coupe sa route. Jean II est sûr de sa victoire et peut à peine retenir ses chevaliers. Vingt personnes s’habillent comme le roi français pour éviter sa capture. “Vengez ceux qui ont amené la honte et la misère à la France”. Les Anglais sont pris au piège.

Poitiers

Poitiers

Mais malgré leur supériorité numérique, les Français, se désorganisent sur le champ de bataille et n’arrivent pas à mettre en déroute les Anglais. C’est le retournement de situation complet, les Français prennent l’eau et les Anglais finissent par gagner la bataille. Le sol est jonché de cadavres, en majorité français. Cerise sur le gâteau, les Anglais arrivent même à capturer le roi Jean II sur le champs de bataille.

C’est une nouvelle défaite humiliante pour les Français.

Jean II est emmené en Angleterre et on le traite avec beaucoup d’égards là-bas. Il participe à des banquets et est flatté par le roi d’Angleterre lui-même. Il peut chasser et se déplacer comme il veut mais il ne peut pas rentrer en France. Pour sa libération, le roi Anglais exige une somme considérable.

La paix de Brétigny 1360

Déçu de ne pas recevoir la rançon, Edouard III repart à l’attaque de la France mais il trouve des régions si démunies et rongées par la faim que son désir de batailler diminue. Il décide alors de conquérir Reims pour se faire couronner roi de France. Il mène le siège pendant cinq semaines mais la ville résiste. Découragé, Edouard III abandonne et se dirige vers Paris mais sa tentative de prendre Paris échoue également.

Alors il décide de négocier la libération du roi et comme diplomate, il a plus de succès.

Avec la paix de Brétigny (la ville se situe juste au Sud de Paris), l’Angleterre engrange l’Acquitaine au Sud et Calais au Nord. Et en plus, l’Angleterre engrange la promesse de l’argent pour la libération du roi de France.

 Décès de Edouard III en 1377

Avec son décès, ce sont aussi certains idéaux de chevalerie qui s’en vont. Edouard III a incarné comme personne le roi chevalier preux avide de conquêtes et d’héroïsme. Mais au fil des années, les Anglais se sont rendu compte que les victoires de Crécy et de Poitiers ne changeaient rien à leur quotidien. Mais au contraire, ces victoires signifiaient pour eux toujours plus d’impôts à payer et ils finirent par se décourager. L’année d’avant, en 1376, c’est le Prince Noir qui mourrait de maladie.

A la suite de cette guerre ruineuse, l’Angleterre, malgré ses victoires de la Guerre de Cent Ans, est un pays à terre. Les gens souffrent de la guerre, des impôts et de la misère. En 1381, souvent incités par les prêtres, les paysans anglais en colère, se rebellèrent mais les révoltes furent réprimées l’année même.

Richard II accède au trône anglais en 1377

Richard II, c’est le fils du Prince Noir. Il accède au trône en 1377 à l’âge de 10 ans et ce sont donc ses ministres qui gèrent le royaume à sa place. A 23 ans, il surprend tout le monde en déclarant qu’il est assez grand pour gérer son royaume et il congédie tous ses ministres. Il ne rêve pas de conquêtes en France mais cherche à renforcer sa position dans son pays, parfois de manière maladroite. Par exemple, il oblige ses riches bourgeois de lui prêter de l’argent… qu’il ne remboursait jamais. En fait, c’était du vol…

Richard II - Portrait de l'abbaye de Westminster

Richard II – Portrait de l’abbaye de Westminster

En France, Charles VI succède à Charles V

En 1380, Charles V meurt et le pays est dirigé par ses frères, respectivement les ducs de Bourgogne, de Berry, de Bourbon et d’Anjou en attendant que Charles VI soit en âge de régner.

Charles VI

Charles VI

Au début de son règne, Charles VI a un tempérament audacieux. En 1382, il participent à une guerre contre Philippe van Artevelde, un chef de guerre qui mène les milices bourgeoises flamandes contre le roi de France, et obtient la victoire. Philippe van Artevelde meurt au combat. C’est la bataille de Roosebeke en novembre 1382.

En 1388, il décide de régner lui-même et congédie ses oncles. Reprenant l’exemple de son père Charles V, Charles VI décide de s’entourer de personnes de la haute bourgeoisie pour prendre conseil. Ses conseillers sont soucieux de préserver la paix avec l’Angleterre.

En 1392, le roi Charles VI tombe en dépression sévère et après cet événement, il ne retrouvera plus jamais son tempérament audacieux.

1396, traité de paix entre la France et l’Angleterre

Pour garder la paix, Charles VI signe un traité de 30 ans avec l’Angleterre et promet à Richard II de lui venir en aide financièrement en cas de besoin. Ce brusque réchauffement diplomatique paraît étrange alors que les deux pays sont en guerre depuis presque 60 ans.

La paix ne tient pas

Les deux pays sont en proie à des luttes intestines.

En France, la faiblesse du Roi Charles VI attise la convoitise des autres nobles dont Louis d’Orléans, le frère du roi. Jean sans Peur le fait assassiner en 1407 et cet événement déclenche la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Le pays se fracture en deux.

En Angleterre, Henri IV de la maison Lancaster renverse Richard II. Mais il décède en 1413, et c’est son fils Henri V qui accède au trône. Il va être un dirigeant fort et déjà en 1415, il réclame la couronne française, ce qui revient à une déclaration de guerre avec la France. Il décide de s’unir avec les Bourguignons.

1415 Azincourt

Henri V débarque donc avec une flotte de 10 000 soldats en 1415 et rencontre l’armée française de 30 000 soldats. Les Français décidèrent encore une fois de combattre à la manière héroïque des vieux chevaliers. Et naturellement, le résultat est sévère, les Français perdent 7000 hommes  dans un bain de sang… contre à peine 500 pour les Anglais. Une nouvelle humiliation pour les Français !

A son retour, Henri V est accueilli en héros, “Henri V, roi d’Angleterre et de France”, l’acclame-t-on. Ensuite, Henri V décide de méthodiquement conquérir la France, il envahit la Normandie et les territoire au nord de la Seine rapidement.

1419, Jean sans Peur rencontre “Le Dauphin”

Les Bourguignons s’inquiètent de l’avancée rapide des Anglais qu’ils n’ont jamais décidé de soutenir activement.

En 1419, Jean sans Peur, qui est à la tête des Bourguignons, décide de rencontrer personnellement “Le dauphin”, Charles VII, l’héritier légitime de la France, qui est à la tête des Armagnacs. On le surnomme “Le Dauphin” parce qu’il revendique le trône de France. Mais la réunion tourne mal, les deux s’insultent et “Le Dauphin” met fin à la rencontre. Dans la foulée, il fait exécuter Jean sans Peur, comme Jean sans Peur avait fait exécuter Louis d’Orléans.

C’est Philippe le Bon, le fils unique de Jean sans Peur qui succède en Bourgogne. Ce sera le mécène de Jan Van Eyck.

1420, traité de Troyes

Cet assassinat de Jean sans Peur a comme conséquence que Philippe le Bon décide de s’allier avec les Anglais. En 1420, le pauvre et malade Charles VI est forcé de signer le traité de Troyes qui s’agit en réalité d’une capitulation totale devant les Anglais. Selon le traité, Henri V se marierait avec la fille de Charles VI et hériterait ainsi du  Royaume de France. Le fils de Charles VI, le dauphin devrait s’écarter. Et aussi longtemps que Charles VI vivrait, la France serait gouvernée conjointement par Philippe le Bon et Henri V.

1422, décès et succession de Henri V et de Charles VI

Au décès de Henri V, c’est le Duc de Bedford, le frère du roi qui prend les commandes. Il est prévu qu’il règne jusqu’à ce que Henri VI, le fils du roi soit en âge de régner.

En France, au décès de Henri V en 1422, “Le dauphin”, le futur roi de France mais pas encore couronné, réunit sa cour à Bourges. Il est le successeur légitime de Charles VI. Mais à cause des événements chaotiques, son couronnement à Reims n’a pas pu avoir lieu. Dans la première décennie, il ne règne que sur ce qui reste de la France. Il s’agit une partie dans le milieu de la France et restée fidèle aux Armagnacs. Les historiens l’ont décrit comme un être timide, influençable et manquant de force de caractère. Mais ce sont des propos qu’on a nuancés récemment.

1428, Les Anglais assiègent Orléans

La ville va leur servir de base pour envahir la France. Filippe le Bon suit les événements de près, il ne veut pas que les Anglais prennent toute la France et veut conclure une alliance avec “le Dauphin” mais contre toute attente, “Le Dauphin” refuse. Pourtant, il n’a plus beaucoup d’amis sur qui il peut compter et les caisses de ce qu’il reste de son Royaume sont vides. C’est là que le miracle se produit, l’intervention divine.

Jeanne D’Arc

Avant de rencontrer Jeanne d’Arc pour la première fois, le futur Roi Charles VII a le moral tout au fond de ses chaussettes. Il est comme un joueur de poker engagé dans une lutte à mort dont il ne peut se retirer face à un joueur qui lui a déjà pris 85% de ses pions. En plus, son adversaire jouit d’une réputation d’invincibilité, n’arrête pas de l’insulter, et de temps en temps a le toupet de se pencher au-dessus de la table pour lui donner une claque. Charles est complètement tétanisé.

Jeanne d’Arc est née d’une famille de paysans et n’est pas fort instruite. Donc, le premier miracle en soi, est qu’elle ait pu rencontrer et influencer le futur roi de France à Chinon en 1429. Mais en réalité, c’est tout ce qui entoure la vie de Jeanne d’Arc qui est hors du commun. “Je suis la Fille de Dieu” disait-elle. A cette époque, cette phrase faisait beaucoup d’effet !

Ci-dessous, en deux vidéos, on découvre comment a été mis en scène la première rencontre entre le roi Charles VII, qu’on appelle encore le “dauphin”.
Dans la première vidéo ci-dessous, on met à l’épreuve Jeanne d’Arc en la faisant rencontrer un faux dauphin :

Dans cette deuxième vidéo, elle raconte ses visions mystiques à Charles VII. D’après les témoignages de Jeanne d’Arc recueillis à son procès à la fin de sa vie, elle aurait effectivement eu ses premières apparitions vers l’âge de 10 ans.

 

Je vous propose de lire le siège d’Orléans sur Wiki.
Si vous préférez voir le film, tout y est également repris dans la mesure du possible de manière assez fidèle.

 

Et surtout, continuez à me suivre  😉

Fin de la Guerre de Cent Ans

La guerre de cent ans finit en 1453. Il ne reste plus que quelque territoires anglais au nord de la France. La même année, l’empire romain d’Orient tombe et cette année est considérée comme le début de la Renaissance.