Dans cette page, nous montrons les similarités entre le fonctionnement d’un réseau social et un réseau neuronal.

Prenons l’exemple de la ruche d’abeilles.

Extrait du “Principe de Lucifer”, d’Howard Bloom :

Une communauté d’abeilles est un réseau social communiquant constamment. Elle forme un cerveau collectif qui peut résoudre des problèmes qu’aucune abeille ne pourrait aborder seule.

Au cours d’une expérience, des scientifiques placèrent un plat d’eau sucrée à la sortie d’une ruche. Après un certain temps, ils déplacèrent l’eau, d’abord de quelques centimètres de la ruche, puis à quelques mètres, et à quelques mètres de plus augmentant toujours la distance du même incrément. Les chercheurs pensaient que les abeilles allaient suivre le plat et se regrouper autour de lui. A leur grande surprise, au bout de quelques jours, les insectes ne se contentaient pas de suivre simplement les déplacements de l’eau sucrée . En effet, les abeilles sortaient de la ruche et se regroupaient à un endroit où le plat n’avait pas été placé, le lieu où les insectes prévoyaient que le plat allait être posé, et leurs calculs tombaient pile. Richard Restak, Mind, page 249.

En fonctionnant comme un cerveau collectif, la colonie d’abeilles a résolu le problème d’une suite mathématique. Pourtant, le cerveau d’une abeille est très peu développé. Mais la force du réseau neuronal ne réside pas dans l’un des nœuds de la toile. En réalité, la puissance de l’intelligence connexionniste, sa capacité à résoudre des problèmes, réside dans la toile elle-même. En communiquant constamment entre elles, les abeilles unissent leurs cerveaux en un cerveau unique.

réseau social

Experience music projet – Seattle

Comparaison entre le réseau social et le réseau neuronal

Pourquoi peut-on affirmer que le comportement d’une ruche est similaire à celui d’un réseau neuronal ? Quels sont les éléments concrets ?

Comment une abeille évalue-t-elle le besoin en nectar de la ruche ? Elle ne vient pas dans la ruche pour évaluer la quantité de stocks disponibles. Les abeilles qui transportent le nectar à l’intérieur de la ruche ressentent à quel point leur cargaison st nécessaire par une indication sociale. Si à son arrivée, les ouvrières se précipitent sur elle pour la décharger, l’abeille sait que le besoin est pressant. Alors, la transporteuse repart gonflée à bloc pour un autre chargement. Si en revanche personne ne s’intéresse à elle et vient prendre sa cargaison, alors elle est frappée de léthargie. Et dans ce cas, elle repart travailler lentement. (Thomas D. Seeley et Royce A Levien “A colony of Mind” – “The beehive as thinking machine” The sciences, juillet, août 1987, page 39-42.

Les connexions que le système trouve utiles sont renforcées; celles qui s’avèrent inutiles sont affaiblies.

De la même manière, dans un réseau neuronal informatique, les nœuds informatiques validant l’hypothèse ont un poids numérique renforcé.

C’est une règle fondamentale. On va la retrouver.