Conte philosophique sur le sens de la vie, le réel et le monde virtuel
Réel contre virtuel est un conte philosophique qui explore les liens entre le réel et le sens de la vie. Peut-on envisager qu’une vie vécue principalement dans un monde virtuel, ait autant de sens qu’une vie vécue de manière classique ?
Chapitre 1 : La réunion
Dans une jolie pièce bien décorée, avec des meubles en bois et des tapis persans, je contemple non sans une certaine fierté ma bibliothèque remplie de livres en papier. Pour beaucoup, la possession de ces livres en papier témoignait d’un certain snobisme. Mais moi, j’étais vraiment attaché à ces livres.
Derrière moi, mes deux interlocuteurs étaient assis dans mon bureau. Ils avaient pris rendez-vous pour négocier un agrandissement de leur centre virtuel à côté de ma commune natale, Schaerboek, dont je suis le bourgmestre. Aimables, polis et ouverts, leur compagnie était agréable.
Cependant, c’est le fond du dossier qui allait me mettre mal à l’aise. Il y avait là des questions posées de manière simple mais pourtant difficiles à trancher. Et personne ne semblait en mesure de m’aider. Pour prendre cette décision, j’allais me sentir comme “seul face à la mer”.
Je m’installai en face d’eux, échangeai quelques politesses d’usage et fis servir des cafés.
Centre virtuel (CEVI)
Daviso, le directeur du CEVI de Schaeboek et le porte parole du secteur des CEVI, prit le premier la parole, il parlait avec aisance, c’était un homme de taille imposante, la quarantaine, les cheveux courts taillés en brosse et une mâchoire aussi imposante que sa carrure. Son veston était ouvert et quand il parlait, il n’élevait presque jamais la voix et ne faisait jamais un geste en trop quand il s’exprimait, probablement parce qu’il avait l’habitude d’être écouté sans devoir en faire trop :
– C’est maintenant la vingtième année du projet et on est en train de passer un seuil décisif. Actuellement, des centres de virtualisation existent dans tout le royaume et ils remportent toujours un succès croissant. Il ne s’agit plus de petits centres réservés à des jeunes délinquants, à des gens ayant fait de la prison ou à d’anciens toxicomanes. Il y a maintenant dans les CEVI, des gens de toutes les couches de la société, et les projets sur la plateforme sont de plus en plus innovants. Les mondes virtuels développés dans nos Centres Virtuels (CEVI) deviennent incroyablement riches, variés et même surprenants. Mon CEVI, en particulier, déborde de vitalité et les gens sont vraiment passionnés par ce qu’ils font.
– Oui, je les connais, ces centres, lui répondis-je. Vous m’avez déjà fait visiter celui sur le territoire de ma ville. Et je trouve qu’il y a un côté … euh… cela ne va pas vous plaire mais je vais quand même vous le dire: il y a un côté lugubre à vos centres. Les gens qui s’y trouvent sont connectés presque toute la journée avec un casque sur la tête. Ils vivent dans un petit espace et n’auront pour la plupart, pas de famille et pas d’autre avenir que de rester dans ces centres le restant de leur vie. N’y voyez-vous pas là une forme de recul par rapport au reste de la société ?
Daviso hocha la tête, presque imperceptiblement, il sourit du coin de la bouche. Il avait déjà entendu de nombreuses fois cet argument et se sentait en terrain connu. Dès que j’eus terminé mon objection, il reprit tranquillement le fil de son argumentation.
– De l’extérieur, beaucoup de choses peuvent sembler ingrates, mais les gens qui vivent dans ces centres sont heureux, les IRM cérébraux réguliers que nous leur soumettons montrent qu’il y a un taux de bonheur-satisfaction plus élevé que dans le monde réel d’en moyenne 18 %, avec une marge d’erreur de 3%. Dans la plateforme à laquelle ils se connectent, ils participent à toutes sortes de projets et il y en a vraiment pour tous les goûts.
– A quel genre de projet participent-ils ? lui demandai-je.
Daviso se tourna vers Rubic, l’expert informatique qui se redressa du fond de son fauteuil et déposa le café sur la table devant lui. A côté de Daviso, Rubic paraissait deux fois moins large, son visage était rond, un peu juvénile même s’il devait avoir le même âge que Daviso. Ses mains assez fines avec de longs doigts osseux et contrairement à Daviso, Rubic les utilisait abondamment quand il parlait. La plupart du temps, ses deux mains se touchaient, comme s’il cherchait à garder ses mains au chaud. Habitué aux longs monologues de son collègue Daviso, ne s’attendait visiblement pas à devoir prendre si vite la parole.
– Eh bien euh… ces dernières années, commença-t-il en s’essuyant la bouche, nous avons constaté que deux facteurs entraînaient une cohésion forte parmi les Cévinois. Avec pour résultat, une motivation plus grande, plus de créativité et un taux d’abandon réduit de 22 %. Ces deux facteurs sont d’une part, le développement de projets qui leur laissent une part de créativité forte et d’autre part, un sentiment d’appartenance au centre dont ils sont issus. Les Cévinois d’un même centre développent un esprit d’équipe entre eux, une solidarité s’installe.
– Pourriez-vous décrire le genre de projets dans lesquels ils s’impliquent ?
– Tout est virtuel bien entendu, continua Rubic sur un ton pressé en frottant ses mains l’une contre l’autre, mais leur sentiment de participer à quelque chose de concret est bien réel. Nous leur proposons des tas de projets à réaliser ensemble. Sur la plateforme, tout est possible. La majeure partie des projets sont des jeux vidéo avec des missions. Il faut par exemple, aller libérer un personnage capturé, trouver de l’or dans les montagnes, trouver des herbes rares pour développer des médicaments, créer des usines, construire des nouvelles machines : des avions, des tanks, des bateaux… Tout est possible dans le monde virtuel. Vous n’imaginez pas à quel point ce monde s’est enrichi ces dernières années. C’est devenu l’empire de l’imagination, décrit-il en écartant les mains et les doigts, il n’y a plus aucune limite et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle de plus en plus de gens veulent y participer. Figurez-vous que…
– Tout cela a l’air fort prometteur ! lui coupai-je la parole. Mais ne pensez-vous pas que ces gens souffrent d’un sentiment de solitude ?
Daviso répondit à la place de Rubic, sur un rythme plus lent, plus posé.
– C’est une excellente remarque que vous faites là. Ce sentiment de solitude était bien réel, et a été constaté par nos équipes sur le terrain. Pour cette raison, nous avons favorisé l’émergence de communautés dans les plateformes en favorisant les jeux de groupe. Ainsi, même quand le jeu s’arrête, les liens restent et même se renforcent.
– Ah bon ? Comment cela se passe-t-il ?
– C’est très simple: on interdit d’avoir plusieurs avatars et l’avatar utilisé doit ressembler à la personne réelle. Ainsi, quand ils sont connectés au monde virtuel, ils peuvent reconnaître les autres membres du CEVI. Et le midi, pendant leur pause dans le parc, ou le soir au moment du couvre-feu, ils savent se retrouver physiquement et ont un moment pour parler de leurs expériences communes.
– Ils ont un parc maintenant ?
– Oui, pour respirer le bon air, marcher un petit peu, reposer leurs yeux, bref pour se déconnecter.
– Mais au fond, pourriez-vous me rappeler comment ces CEVIS sont financés ?
La genèse des CEVI
Daviso était visiblement content d’avoir un auditeur attentif. Il était habitué à plus d’agressivité de la part de ses interlocuteurs, une agressivité qui s’estompait d’ailleurs souvent quand il faisait miroiter un petit dessous de table. Il tira un petit peu sur les manches de sa chemise pour les faire ressortir de son veston.
– Au départ, il s’agissait du travail expérimental d’une start-up qui voulait proposer un nouveau type de prison, axée sur la reconversion des malfrats. Brancher les criminels sur un monde virtuel était une brillante idée. Une fois que les criminels se passionnaient pour quelque chose, il était plus facile de les gérer et de les encadrer. Et puis, dans un deuxième temps, on a vite remarqué que parmi eux il y avait ce qu’on appelle “de bons clients”. Des gens fascinés par ces mondes virtuels qui étaient prêts à s’y investir, pas seulement pour se divertir mais aussi pour apprendre.
– Cela a l’air bien, mais est-ce que cela a donné de bons résultats ? Lui demandai-je, sceptique.
– Oui, en fin de compte, meilleurs que ce qu’on espérait. répondit Daviso le doigt levé comme s’il montrait le haut d’une courbe sur un graphique. Dans les programmes de réalité virtuelle proposés, ils apprenaient, par exemple, à travailler en équipe, à gérer un budget. Pour cela, il devaient évidemment apprendre à respecter les règles. Une fois que les règles étaient bien intégrées, ils étaient prêts à trouver leur place en société. Et s’ils suivaient bien certains programmes, ils pouvaient passer des brevets.
Daviso tendit les bras et écarta les mains comme s’il tenait une boule lumineuse pour expliquer la suite. Il était lui-même galvanisé chaque fois qu’il racontait ce qu’il appelait “la genèse” des Centres Virtuels.
– A cette partie-là du discours, vous n’allez pas y échapper, interjecta Rubic en levant l’index, un brin moqueur.
– Ainsi, continua Daviso, en quelques années, on a pu affiner nos programmes de réinsertion grâce à l’intelligence artificielle et les récepteurs branchés sur le cerveau des utilisateurs. Et on a vite constaté que parmi les malfrats, certains ont changé de façon profonde et leur réintégration sans peine fut un immense succès pour eux comme pour la société ! Après, il y a une partie des malfrats qui se sentaient tellement bien dans cette virtualité qu’ils ne voulaient plus quitter les CEVI et ce fut une nouvelle phase pour les CEVIS. Ils voulaient dépasser le stade de simple élèves mais ils voulaient participer à la création des programmes utilisés aux CEVIS. C’est grâce à eux que les CEVI ont commencé à grandir et à se structurer. Il faut se mettre à leur place, ces mondes virtuels où ils pouvaient redémarrer leur vie à partir de zéro étaient une véritable aubaine pour eux.
Daviso finit sa phrase et me regarda, en scrutant ma réaction. Il voulait marquer le point avant de passer à la suite.
- La réinsertion des hors-la-loi a toujours été un problème complexe pour toutes les sociétés, lui dis-je pour lui confirmer que je suivais bien son exposé.
Il hocha de la tête, avec gravité, puis continua.
- On était là exactement au début d’une aventure phénoménale. On a commencé à trouver des emplois virtuels dans d’autres entreprises pour cette main d’œuvre bon marché. Au début, les services rendus aux clients étaient modestes, c’étaient de simples “turker” utilisés par exemple pour agir dans d’autres jeux virtuels existant déjà. Par exemple, pour jouer les rôles d’avatars dans des jeux développés par des sociétés extérieures. Mais comme on ne recevait pas continuellement des nouvelles missions de nos clients, on a fini par proposer d’investir le temps libre en surplus de nos Cevinois pour commencer à développer son propre monde virtuel. Et de fil en aiguille les CEVIS se sont mis à développer leurs propres jeux, leurs propres mondes virtuels.
– Donc au départ, les CEVI étaient des prisons ?
– Oui, mais très vite, on s’est rendu compte, qu’en plus de la criminalité, ces CEVI offraient la solution à 2 autres grands problèmes de notre bonne vieille Terre : la surpopulation et le chômage. Dans les CEVI, tout est préparé pour vous, vous ne devez plus vous soucier de rien. Des robots font les tâches ménagères et la cuisine. Presque tout l’entretien se gère de façon autonome dans le centre. Cela explique qu’une fois entrés dans un CEVI, 30% ne souhaitent plus en sortir, et depuis ce chiffre n’a fait qu’augmenter, on est maintenant à 90%. Et petit à petit, le monde extérieur apparaît de plus en plus étranger et inquiétant aux Cévinois. De moins en moins de monde souhaite quitter le cocon d’un CEVI. Et cerise sur le gâteau, le taux d’emploi dans un CEVI y est de 100 %. Tout le monde a quelque chose à faire, pas vrai, Rubic ?
– C’est indéniable, confirma Rubic tout sourire.
Agrandir mon CEVI ?
– ils ne font qu’intervenir dans des jeux vidéo?
– C’était le point de départ en effet mais avec l’aide de quelques têtes pensantes, on a ensuite développer des programmes afin qu’ils puissent rendre des services à des sociétés informatiques extérieures, intervint Rubic. Et grâce à cela, ils gagnent des “CEVIDOL”, une monnaie locale, avec laquelle ils peuvent avoir certains avantages.
Rubic décolla ses mains l’une de l’autre et les agita, signe qu’il allait prendre la parole.
– On peut à peu près tout acheter avec les Cevidols, que ce soit dans les mondes virtuels où on peut même le changer contre des euros, j’ai créé une bourse d’échange avec un taux qui varie tous les jours et aujourd’hui, le Cevidol s’échange à 0,0013 euro. C’est toujours bon à savoir.
Je ne relevai pas la remarque.
– Et aujourd’hui, vous avez besoin de mon accord pour agrandir le centre, n’est-ce pas ?
– Oui mais pas seulement, reprit Daviso, nous avons également amené 3 curriculum vitae de personnes qui ont été choisies pour rejoindre notre centre. Avec les nouvelles règles en vigueur, on a besoin, pour chaque engagement, de votre aval.
– Maintenant, ce ne sont plus les gens eux-mêmes qui décident de venir ? demandai-je surpris.
– Si, normalement, tout le monde est libre de s’inscrire au CEVI. Mais ici, on a atteint notre quota maximal pour votre commune : 1 pourcent des gens de votre commune vivent dans un CEVI. Selon la loi, on a donc besoin de votre aval pour les 50 cv à venir. Ensuite, nous pourrons monter jusqu’à 2 pourcent de la population mais cela nécessitera un nouvel accord de votre part sur base du suivi des 50 cv que vous aurez acceptés. Les trois cv d’aujourd’hui sont des personnes qui sont en décrochage, elles ont perdu leurs repères et on pense qu’elles pourraient tomber en dépression, dans l’alcoolisme ou une autre forme de dépendance d’après leurs derniers commentaires sur les réseaux sociaux.
– Et savez-vous pourquoi je peux ainsi décider du futur de personnes que je ne connais pas, c’est pas un peu anti-démocratique ?
– C’est peut-être vrai, mais c’est la nouvelle loi, répondit Daviso toujours calmement. Ces centres constituent un changement profond de notre société. Et comme vous avez été élu par le peuple, le gouvernement national vous laisse la possibilité de mettre votre véto. Peut-être, l’idée du gouvernement est de déléguer une partie de son pouvoir sur un échelon inférieur. Si vous signez, c’est comme une validation du concept “CEVI” par un élu proche de ses citoyens. Cela voudrait dire que l’élu le plus proche du peuple valide le concept d’une société qui “virtualise” la vie d’une partie de ses citoyens. C’est ça l’idée. Le fait de valider CV par CV est censé vous obliger à valider les CEVI comme choix de société.
– Mais, vous vous rendez compte que la vie de ces gens sera largement déconnectée du réel. Quel sens cela a-t-il ?
– Est-ce que le réel apporte du sens en soi?
Un petit silence s’ensuivit. Cette réponse du tac-o-tac mais laissa perplexe. Au bout d’un moment, je finis par objecter :
– Tout de même, sentir l’odeur de la mer, marcher pieds nus dans l’eau glacée, voire un beau couché de soleil, voilà la vraie vie !
“Mais nous avons presque tout cela au centre :” interrompit Rubic avec son sourire ludique et content de pouvoir en placer une, “des odeurs naturelles et artificielles. Certains jeux vidéo permettent des expériences esthétiques hors norme, c’est parfois mieux que dans la réalité. Les progrès sont vraiment fulgurants. Vous avez peut-être encore ce souvenir en mémoire. Rubic me glissa une tablette sous le nez montrant une vidéo fluide dans un monde virtuel.
La vidéo était déjà convaincante, elle montrait le parcours d’une voiture de course dans les rues de Paris. Il y avait eu un débat à l’époque pour savoir si c’était une vidéo réelle ou pas. La vidéo avait créé un petit choc dans l’opinion publique sur les progrès rapides de ce qu’on pouvait faire, presque tout le monde la connaissait. C’était un pierre blanche, comme le jour où Deeper Blue a vaincu Kasparov.
– C’était le nec plus ultra à l’époque dit Rubic, mais depuis lors, on fait encore dix fois mieux, poursuit-il avec un large sourire, vous sentez les odeurs, vous avez la réelle sensation de voler, vous avez la sensation de froid, de chaud, de liquide, de visqueux, vous sentez le vent. Vous n’imaginez pas tout ce que la technologie peut maintenant réaliser. Une partie de nos perceptions est plus vive et plus saisissante dans le monde virtuel, ajouta-t-il en agitant les mains comme s’il dispersait de la poussière autour de lui.
Mon horloge sonna quinze heure. Cela faisait beaucoup d’informations en une fois et il était temps pour moi de mettre un terme à l’entretien pour remettre de l’ordre dans mes idées.
– Bien Messieurs, je vais examiner ces 3 CV attentivement et puis, je vous donnerai ma réponse pour la semaine prochaine.
J’accompagnai mes invités à la porte et les remerciai de leur visite.
Quand je revins à mon bureau, je soupirai et me laissai tomber sur mon fauteuil à roulettes. Avant de commencer à jeter un œil sur les trois CV, j’appuyai un bouton sur mon bureau pour me mettre en contact avec ma secrétaire et lui demandai un cappuccino, c’était mon ablution personnelle avant une réflexion intense.
Ma secrétaire Camélia entra, une gentille dame un peu ronde qui à mon service depuis plus de dix ans.
- Bonjour Monsieur Gasparso, dit-elle, je l’ai fait comme vous l’aimez, avec de la crème et j’ai mis les deux sucres de cannes sur la sous-tasse. Il fait un peu chaud ici, vous ne voulez pas que j’ouvre les fenêtres ?
- Je vous remercie Camélia, oui, je veux bien pour les fenêtres mais alors légèrement. Un peu d’air frais me fera sûrement du bien.
Camélia déposa la tasse sur mon bureau, m’observa du coin de l’oeil pour voir comment j’allais, alla ouvrir les fenêtres et me rappela, en quittant la pièce, que si j’avais encore besoin de quoi que ce soit, il fallait lui demander.
Elle faisait à peu près toujours la même chose, disait les mêmes choses. Que c’est agréable d’avoir quelqu’un comme ça dans son entourage, me dis-je, je l’aimais bien, ma secrétaire me dis-je en me penchant pour tirer la sous-tasse vers moi.
Je goûter à mon cappuccino et ce mélange caramel-lait-café-sucré me mettait toujours dans un tempérament proche de l’euphorie. A moi qui ne buvais jamais d’alcool, il ne me fallait que bien peu de choses pour me sentir heureux.
Puis je saisis la farde contenant les trois CV et en sortis le premier.
Merci à Robert Lukeman Samuel Zeller Jeremy Bishop Sweet Ice Cream Photography pour leurs photos magnifiques !